Microcosme (1)
Voilà bien longtemps que je n'avais pris quelques instants pour écrire un article sur ce blog, encore tout neuf! Pour vous dire, de la vilaine publicité s'est même incrustée sur ma page! (j'espère toutefois que l'insertion de la présente favorisera la relocation de cette dernière en enfer! Niark!)
Parlons peu mais parlons bien, cet article commémore (avec un peu de retard, je sais) ma sortie des Pays-Bas. Et à cette occasion, j'ai voulu vous fournir un petit aperçu de ce pays, vu en réalité à travers mes yeux et la lentille de mon appareil photo - donc pas de tricheries ni de photos prises sur le net cette fois -, et en particulier deux villes dont on entend pas souvent parler, à grand tord. (bon sang, je commence à m'exprimer de la même manière que Jean Christophe Victor, le présentateur du "dessous des cartes"... O_O)
La première ville que j'aimerais vous faire connaître, est celle de La Haye, de son nom néerlandais Den Haag (prononcez "dèn Ha:R" avec un R à l'allemande et un A long).
Grande de 100km² et peuplée de près de 500 000 bouffeurs de fromages de tous horizons (je vais pas vous raconter qu'ils sont tous hollandais, ça serait mentir, et donc pas bien!), cette cité-province est en fait la capitale "officieuse", si vous permettez, du pays. Car, bien que tout le monde sache qu'Amsterdam apparaîsse en cette qualité de capitale des Pays Bas sur Wikipédia et autres Paris Match (sans oublier la newsletter interne des services de police mondiaux, mais plus en tant que capitale européenne des plaques tournantes de drogue et d'immigration clandestine), cette position est en fait toute relative. En effet, toutes les institutions politiques de l'état (ministères, organisations internes, etc.), ainsi que toutes les ambassades étrangères (ou à tous le moins les consulats... certaines ambassades ont malgré tout choisi de s'établir à Amsterdam... on sait tous pourquoi!), se trouvent consentrée au Nord-Ouest de la ville de la Haye, près de sa frontière avec Scheveningen (celui-ci, je ne vous dit pas comment le prononcer, j'ai trop peur du résultat), ville côtière par ailleurs membre de la connurbation.
Les ambassades et consulats, tous regrouppés dans une même zone, offrent un patchwork architectural digne de la cohérence artistique d'un nouveau-né! On peut toutefois se promener, et à moindre coût se faire des petits quizz sur les drapeaux mondiaux, sans besoin d'ouvrir un livre ni de passer par une connexion internet:
On trouve ainsi des pays dont on aurait cru qu'ils n'existent nul par ailleurs que dans l'imagination des auteurs de livres de géographie,
Pas de classe, une langue inconnue au bataillon...qu'ils ne s'étonnent pas si personne ne leur parle!
Aller, petit quizz à votre intention: quels sont les drapeaux que vous reconnaissez ci-dessous parmi les trois qui pendent dans cette section de rue (désolé pour leur maintient un chouillat mollasson; j'avais beau souffler dessus...) ?
La réponse vous est donnée par le panneau de place de parking réservée au premier plan, mais il va vous falloir faire preuve de discernement pour les deux autres (réponse en fin d'article).
La Haye, c'est aussi là où crèche la reine!
Il y a des endroits de par le monde où ouvreur de volets est une profession plutôt cool, mais ici c'est un labeur que l'on ne confie qu'à des costauds solides dans l'effort!
Si l'on jette un coup d'oeil au fronton de la grille d'entrée du palais royal, on peut remarquer quelque chose de bigrement intéressant:
Si la particularité ne vous saute pas aux yeux tout de suite, c'est normal; mais pour moi qui ai vu ce blason pour la première fois après avoir passé presque un an sans parler ma langue natale, voir du français dans un lieu aussi "sacré" en dehors d'une zone francophone (et sans faute d'orthograohe de surcroît), m'a stupéfait. Rien de bien étonnant pourtant. L'histoire nous donne ici les clefs pour comprendre ça en deux coups de cuillère à pot.
En effet, en arrivant aux Pays-Bas, Napoléon s'est aperçu que le territoire était déjà occupé. D'une part ne voulant pas partir, et d'autre part souhaitant se rendre utile, Napoléon s'enquit rapidement de la manière dont il pourrait aider à sa façon les populations locales dans leur épanouissement. Les hollandais lui demandère donc quelles étaient ses compétences, et notre regretté empereur rétorqua que ce qui était manifestement le plus dans ses cordes, c'était encore de diriger un pays, et qu'il se ferait fort de se proposer pour la tache si d'aventure ces autochtones d'une naïveté sans borne voulaient bien le lui concéder. Le naturel généreux et accueillant des hollandais fit que ceux-ci acceptèrent avec joie de confier à cet homme, certes étranger mais visiblement au bon coeur, la lourde responsabilité de les tenir par les c¤¤¤lles. C'est ainsi que les Pays Bas passèrent sous domination française pour un temps (sans doute la meilleure chose qui leur soit arrivée)... - note: cette histoire est une quasi-fiction; toute ressemblance entre ses personnage entre des empereurs ou des bons samaritains ayant vraiment existé ne serait pas fortuites du tout, mais plutôt inscrit dans une dynamique de volonté comique de ma part.
Sur ce, passons à ce qui fait passer la ville au statut de grosse capitale des affaires sérieuses du monde. Vous savez sans doute que nombre de traités internationaux ont été signés à la Haye. Mais ce que tous ne savent peut-être pas, c'est que deux institutions mondiales de toute première importance y siègent de manière permanente: La (CIJ, ou en anglais "International Court of Justice (ICJ)"), et la (CPI, ou en anglais "International Criminal Court (ICC)"). Et bien ces deux institutions plus quelques autres tribunaux ad hoc (généralement pour crimes de guerre, comme ceux perpétrés en Sierra Léone, ou en ex-Yougoslavie par exemple), font de cette petite ville une véritable capitale du droit internationale.
Avec ma classe de droit publique international, je suis allé visiter le Peace Palace, siège de la CIJ, en plein milieu du semestre précédent, mais mon appareil photo étant en rade de batterie, j'ai dû y retourner pour vous en ramener des vues.
La propriété en elle-même est assez grande, on y parle anglais et français (les deux langues de la cour), et à l'instar de Hiroshima, que je vous avait déjà présenté à l'issue de mes première aventures au Japon, la paix s'immice dans les noms d'à peu près tout ce qui touche ou est à l'intérieur des barrières que vous voyez ici.
Le banc de la paix! (qui est tellement moche qu'il en devient incontournable)
Le palais de la paix lui-même! (je sais, je cadre comme un manche; pour ma défense j'ajoute que je prenais les photos en marchant)
la pataugeoire de la paix!
le monument de la paix! (sauf que si on regarde avec un oeil avisé, on remarque bien vite les dates 1939 et 1945 de part et d'autre --> dates de guerre = pas bien = en dehors de la résidence)
Et enfin la flamme de la paix! Celle-ci, bien moins impressionnante que sa consoeur japonaise, n'en est pas moins chargée de symbolique. La plaque au sol se propose d'ailleurs d'en faire un bref récapitulatif:
C'est donc très clair: il n'y a pas de but! Environs 150 nations, dont toutes les plus riches du globe à l'exception notable des Etats-Unis, se sont jointes dans l'effort pour placer là une flammèche ridicule qui n'a pas de signification particulière. Ça décore.
La symbolique est donc à chercher dans sa conception communautaire: en posant chacun un ou plusieurs cailloux autour de ce "chemin de la paix" qui révolve lui-même autour du feu-follet, les pays fondateurs de la CIJ y ont inclus leurs prière pour un monde plus libre et plus juste sous l'égide d'une sorte de "village mondial du droit", et donc de la paix.
On entre dans notre second quizz de l'article: d; après vous, sachant que les roches déposées par chaque pays comme ornementation sont censées être de préférence des roches particulières à cet état / cette région du monde, quelle a bien pu être le présent minéral de la France à ce tribunal?
Pour ceux qui n'ont ni de bons yeux ni la patience de chercher, la réponse vous sera fournie en fin d'article également.
Maintenant, si vous voulez bien lever le regard vers le coins supérieur gauche de la photo ci-dessus, vous verrez sur le panneau la reproduction d'une photo qui a été prise au même endroit, en 2004 (date de la création de la CIJ, entérinnée par le ). Sur cette "photo de famille" des chefs d'états ayant signé le-dit statut, notre président de l'époque est bien entendu présent lui aussi. C'est l'heure du grand jeu de piste d'aujourd'hui: <<OÙ EST JACQUOT???>>
Pas grave si vous trouvez pas...Je sais que tout le monde ne lit pas les journaux, ni n'a la chance d'habiter Paris... XD
Bien, il est l'heure de partir - il commence à se faire tard pour tout le monde je vois -, nous allons donc nous acheminer petit à petit vers la gare (au Sud). Fort heureusement, le chemin est jonché de curiosités et monuments en tous genre, que je m'en va vous présenter rapidement sur la route.
Voici une ambassade un peu en retrait des autres, au propre comme au figuré. Son style dénote des autres (dans le bon sens du terme), et elle se trouve isolée entre deux agglomérats de consulats: tout le monde aura reconnu le drapeau italien en celui de l'Europe au-dessus du perron.
Cette statue, possée sur un rond-point autour duquel passent quotidiennement un nombre incalculable de voitures, vélos, piétons et tramways, représente un l'un des personnages les plus célèbre des Pays Bas: l'unificateur Guillaume d'Orange (de son vrai nom Willem van Oranje), un homme qui a entre autres remarquables faits, grandement contribué à l'essor des colonies des Indes Occidentales (régions côtières incluses dans l'actuel Brésil). Note: "remarquable" est ici pris dans son sens premier (je ne suis pas un partisan de la première heure du colonialisme).
Plus au Sud, on trombe bien vite sur la cité ministérielle:
Les drapeaux (ils en sont fans) devant le marais décoratif représentent chacun l'une des douze provinces (division administrative de premier niveau) des Pays-Bas.
L'édifice en lui-même est organisé un peu à la manière du château du Louvre, en forme d'un cloître aux dimensions toutefois réduites.
La police veille d'ailleurs au grain en permanence! (une personne dans la voiture)
Notez un assemblage disparate de monument qui ont leur charme à l'intérieur. (pour le reste, reportez-vous à l'album photo Den Haag)
Ooooooooooooh, la grosse faute!
À partir d'ici, le centre-ville s'étend au Sud avec son assemblage hétéroclite de ruelles propres à ravir le coeur des touristes,
son fameux "passage" (en français dans le texte), qui pourrait fortement rappeler un certain passage Pommeraye à ceux dont la route à croisé la ville de Nantes,
ainsi que tout un étallage de places qu'une vraie capitale européenne se doit de posséder (ci-dessous la place du théâtre, dite "Spui plein").
Comme toutes les rares grandes villes néerlandaise, une grande tolérance est accordée aux migrants dans l'expression de leur culture, et certains vont même jusqu'à en profiter pour ramerner leur porte d'entrée avec eux depuis le bled:
Il ne nous reste plus qu'à franchir un nouveau canal,
et nous voici finalement à la gare internationale de Den Haag Holland Spoor:
L'aménagement du territoire faisant bien les choses, si vous êtes perdu dans votre tour de la Haye, vous pourrez toujours retrouver au moins la gare, puisqu'elle se trouve juste au pied du seul bâtiment de plus de dix étages de la ville (celui-ci en fait quarante, ne vous fatiguez pas à compter ^^)
La Haye? Vous n'y viendrez plus par hasard!
Avant que de ne vous donner la solution des jeux, je tiens également à dire que la ville est une grosse destination des touristes hollandais qui voyagent dans leur propre pays, en raison principalement de la plage (dégueulasse car ouvrant sur la Mer du Nord saturée de tankers divers qui voyagent de la Baltique à l'Atlantique ou bien entre la Grande Bretagne-Irlande et l'Europe continentale, mais les néerlandais ne s'en rendent visiblement pas compte). Cette plage a ceci de particulier qu'elle est très plate (comme le reste du pays me direz-vous), et est de ce fait parfaite pour 1/ accueillir beaucoup de monde, 2/ créer des bas-fonds de grande envergure propre à la pratique du kite-surf, dont des compétitions internationales s'organisent régulièrement, 3/ l'organisation de tournois de beach-volley de grande envergure, comme il s'en tient chaque été. C'est très certainement en tout cas, un curiosité à voir absolument, en particulier grâce aux "pier", ces langues de terre artificielles qui s'avancent dans la mer à intervalles réguliers etqui sont partie intégrante de l'aménagement spécifiquement néerlandais du littoral.
Réponse au quizz numéro 1: Lituanie - Côte d'Ivoire - Afghanistan
Réponse au quizz numéro 2: du granite rose
Réponse au trépidant jeu du <<où est Jacquot???>> : au second rang, juste derrière le mec qui fait le malin avec son collier de Franc-Maçon.
A bientôt pour la seconde partie de ce voyage!
PS: nouvel album en ligne: Den Haag!